Le streaming : une alternative séduisante
L’écoute de la radio en ligne connaît une croissance rapide. Des plateformes telles que TuneIn, OnlineRadioBox, Radio.fr et des applications comme MyTuner offrent un accès instantané à des milliers de stations françaises et internationales.
Cette flexibilité, associée à la possibilité d’écouter des podcasts et de créer des playlists personnalisées, attire un public de plus en plus large.
Le Baromètre du numérique 2025 indique que 19 % des Français se tournent le plus souvent vers une écoute via Internet, ce qui inclut radio en direct, replay et podcasts.
Des équipements encore insuffisants pour le DAB+
Bien que la loi impose depuis 2020 l’intégration du DAB+ dans les autoradios neufs, de nombreux véhicules anciens et foyers n’ont pas encore adopté ce standard. Les récepteurs DAB+ restent souvent perçus comme un investissement supplémentaire, d’autant que la FM continue de fonctionner sans frais ni connexion Internet.
Une offre de contenu peu différenciée
Malgré l’arrivée de nouvelles stations en DAB+, telles que RFI à Paris en mars 2025, l’offre reste souvent similaire à celle de la FM.
Sans contenu exclusif ou original, les auditeurs n’ont pas de raison impérieuse de changer de technologie.
Une communication encore timide
En juillet et août 2025, l’association « Ensemble pour le DAB+ » a lancé une campagne nationale pour promouvoir la radio numérique terrestre.
Cependant, ces initiatives restent ponctuelles et manquent de visibilité à long terme.
Une inertie du public face au changement
La FM reste simple, gratuite et fiable. Pour de nombreux auditeurs, le DAB+ représente un changement inutile, d’autant que la FM n’est pas encore menacée de disparition imminente.
L’Arcep prévoit une extinction possible de la FM à partir de 2030, mais cette échéance semble encore lointaine pour le grand public.
Le rôle clé du streaming et des radios en ligne
La richesse et la diversité des radios accessibles via Internet freinent également l’adoption du DAB+.
• Écoute sur smartphone, tablette, ordinateur ou enceinte connectée.
• Accès à des stations internationales, des flux thématiques et des podcasts exclusifs.
• Facilité et gratuité, sans nécessiter d’achat d’un récepteur spécifique.
Le baromètre du numérique (édition 2025) réalisé par le CREDOC et piloté par l’Arcep, l’Arcom, le CGE et l’ANCT, montre que les Français adoptent de plus en plus ces solutions numériques, parfois au détriment du DAB+.
Pour que le DAB+ devienne un standard de la radio, il faudra convaincre les auditeurs de ses bénéfices et renforcer à la fois l’offre et la visibilité de ce mode d’écoute.
